Changer sa gamme de produits tous les quatre matins (ou l’art de faire du sur-place avec style)

Je crois que j’ai atteint un vrai niveau d’expertise dans un domaine bien précis :

ne pas développer une activité.

Et l’un de mes coups de maître, je l’ai mis au point à l’époque où j’étais… vigneron.

Oui, j’ai été vigneron. Et non, je ne vendais pas de vin. (Déjà, ça plante le décor).

Le principe ?

La technique du doigt mouillé, au grès du vent …

Dès que je voyais que mes bouteilles ne se vendaient pas (ce qui arrivait souvent, vu que je ne voyais pas beaucoup de clients non plus), je me disais :

“C’est sûrement les étiquettes, elles ne plaisent pas.”

Du coup, à chaque petit compliment :

👉 je lançais une nouvelle version.

Et à la moindre remarque un peu critique :

👉 je changeais tout.

Résultat : une collection improbable de bouteilles,

avec des étiquettes qui plaisaient un peu à tout le monde,

mais pas assez pour que quelqu’un en achète.

La recette parfaite de l’inefficacité.

Et comme toute bonne stratégie qui ne fonctionne pas…

… j’ai décidé de l’appliquer dans mon activité d’indépendant.

• J’ai commencé par la médiation (sans trop insister, hein).

• Puis, comme on m’avait dit que ça ne marchait pas, je suis passé au coaching.

• Ça ne marchait pas non plus (sans surprise, vu que je ne cherchais pas de clients).

• Donc je me suis mis à la formation (on m’avait dit que là, ça cartonnait).

• Puis j’ai arrêté.

• Puis je suis revenu à la médiation.

• Puis au coaching.

• Puis…

Bref, vous voyez le tableau.

Et bien sûr, pour bien faire les choses…

… j’ai aussi changé de cible toutes les deux semaines :

• Un jour je voulais aider les assos de l’économie sociale et solidaire.

• Le lendemain, les viticulteurs.

• Le surlendemain, je me parlais à moi-même.

Résultat ?

• Aucune stratégie.

• Aucune constance.

• Aucune clientèle.

  
  

Un parcours exemplaire.

Et vous ?

C’est quoi votre technique préférée pour ne surtout pas être visible ?